Situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Manille, le volcan, l’un des plus actifs de l’archipel, est brusquement entré en éruption il y a une semaine, projetant une immense colonne de fumée, de poussières et de cendres qui se sont déposées aux alentours, et notamment dans la ville de Binan.
Or les autorités locales ne se sont pas contentées de nettoyer ces poussières, elles ont décidé de les récolter, de les mélanger avec du sable, du ciment et des déchets plastiques pour fabriquer dans des fours environ 5.000 briques par jour qui seront utilisées par le secteur de la construction.
Vue aérienne du volcan Taal, le 19 janvier 2020, une semaine après son entrée en activité (AFP - Ed JONES)
"Plutôt que de faire des tas de cendre quelque part, nous avons été en mesure d’en faire quelque chose d’utile. Et nous avons utilisé du plastique", a déclaré Rodelio Lee, du département local de l’Environnement.
L’archipel est confronté à une grave crise des déchets plastiques, en raison de l’utilisation massive des plastiques à usage unique. Une étude l’année dernière faisait état de l’utilisation de 60 milliards de sachets jetables par an aux Philippines.
L’éruption du volcan Taal a entraîné la fermeture temporaire du principal aéroport international de Manille, et l’annulation de centaines de vols. Des dizaines de milliers de passagers ont été pénalisés.
Les Philippines sont une zone de très intense activité sismique et volcanique en raison de leur position sur la "Ceinture de feu" du Pacifique qui désigne ces zones où les plaques tectoniques entrent en collision.