The Economist du 28 Février 2015 titre la planète des téléphones. Les technologies mobiles sont devenues de plus en plus accessibles et le marché est exponentiel pousse d’ailleurs par les pays en voie de développement, et pas qu’en ville. La révolution numérique est en marche. En 2020, 80% de la population mondiale aura un smartphone, peut-être même avant, un mini-ordinateur personnel en poche avec donc accès à de nombreuses applications pour transformer leur vie pour le meilleur, et pour le pire. Transmettre les données est devenu très accessible, l’accès est disponible même dans les zones rurales reculées d’Afrique car les infrastructures sont plus simples à installer.
Depuis 2005, le coût d’envoi “mobile” d’un mégaoctet est tombé de 8 dollars à quelques cents, et ce coût chute chaque mois [Free n’a-t-il pas encore annonce une offre révolutionnaire il y a quelques jours !]. L’accès à un mobile est plus répandu en Afrique que l’accès à l’eau potable ou à un compte en banque.
Mon récent voyage au Mali m’a montré que l’accès au téléphone portable est démocratique. Dans les différents villes et villages visités, Orange Mali a son petit kiosque (ici à Segou), avec son service de transfert d’argent Orange Money, sans compter son réseau de vendeurs de cartes SIM. Depuis deux ans ils ont lancé aussi un service de conseil agronome Sènèkèla, en collaboration avec l’ONG RONGEAD et l’Institut International de Commerce et Developpement IICD. Les paysans qui souscrivent à ce service reçoivent des infos sur les prix de semences, d’engrais, prix du marché des denrées et des conseils techniques.
Orange le principal opérateur au Mali dit couvrir plus de 800 localités par son réseau. L’internet est aujourd’hui possible à partir de 9900 F CFA par mois partout au Mali (environ 15 euros/mois) et ils avaient plus de 4,5 millions de clients en 2010 et plus de 10000 points de vente. La souscription à la téléphonie mobile est passée de 3000 en 1997 à plus de 11.3 million en 2012, quasiment un mobile par personne (il y avait 15,3 millions de Maliens en 2013).
David Bergvinson, nouveau directeur de l’ICRISAT, et ancien responsable de l’initiative Digital Design for Agriculture à la fondation Gates, est convaincu que cette révolution Big data va transformer très rapidement l’agriculture dans les pays du Sud.
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