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Relance des activités touristiques : L’espoir assassiné

L’indicateur renouveau, Bamako, 1er décembre 2011

Les derniers touristes occidentaux ont été évacués samedi de Tombouctou (nord du Mali) au lendemain de la mort de l’un d’entre eux tué par des hommes armés qui en ont enlevé trois autres, portant à cinq le nombre de personnes prises en otages en moins de 48 heures. Au même moment, les pays occidentaux déconseillent le Nord déjà fortement meurtri par les activités criminelles d’AQMI et d’autres groupes criminels. C’est l’espoir qui est ainsi assassiné au Nord notamment l’arrêt des travaux de construction de la route Niono-Tombouctou par l’entreprise française Satom.

Le départ des quelques derniers étrangers qui avaient osé braver ces avis, signifie la mort du tourisme dans cette ville et porte un coup fatal Mali, pays pauvre dont l’économie était déjà fortement éprouvée par les activités des groupes armés sur son sol. Une vingtaine de touristes étrangers ont été évacués de Tombouctou, vers Mopti et vers la capitale Bamako. La ville historique de Tombouctou, « perle du désert » et ancien haut lieu du tourisme au Mali, était déjà de la très affectée par la présence dans le nord branche maghrébine d’Al-Qaïda, soupçonnée d’être à l’origine du meurtre et des enlèvements de vendredi. Elle est classée dans la zone à risques où il est fortement déconseillé de se rendre par la plupart des chancelleries occidentales.

Zone rouge étendue

La France a étendu samedi sa « zone rouge » au Mali qu’elle déconseille « formellement » aux voyageurs. La carte du pays, visible sur le site du ministère des Affaires étrangères, montre qu’elle a été étendue vers le sud jusqu’aux environs de Mopti. Jusqu’alors, elle s’arrêtait au sud aux villes de Gao et de Tombouctou, qui en faisaient partie. "La zone située au nord d’une ligne Nioro du Sahel-Mourdhia-Niono-Douentza-Koro est donc formellement déconseillée. Le reste du pays est déconseillé, sauf raisons impératives", ajoute-t-il.

Les autorités suisses déconseillent aussi aux voyageurs de se rendre au Mali, selon le site internet du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). « Le risque d’enlèvement est très élevé sur l’ensemble du territoire », indique le DFAE

Le départ des quelques derniers étrangers qui avaient osé braver ces avis, signifie la mort du tourisme dans cette ville et porte un coup fatal Mali, pays pauvre dont l’économie était déjà fortement éprouvée par les activités des groupes armés sur son sol. Selon le gouvernement, les menaces terroristes dans la bande sahélo-saharienne, depuis 2009, ont fait perdre à l’économie du Mali quelque 50 milliards F CFA et 8 000 emplois. Les événements de la semaine dernière enterrent les derniers espoirs d’une reprise des activités touristiques au Nord du Mali. Comme AQMI, les choses vont du mal au pire pour le Mali.

A D


Tous les amis du Mali sont mortifiés par cette situation. Nous souhaiterions que le gouvernement français aille bien au-delà de ces interdictions et de ses mesures sécuritaires. Dans l’immédiat car c’est une question de survie, par une aide compensatoire au Mali ; celle-ci serait certainement beaucoup moins onéreuse que tous les dépenses militaires en Lybie, qui n’ont pas contribué, c’est le moins que l’on puisse dire, à la sécurité dans cette région. A plus long terme par une aide au développement particulièrement ciblée sur ces régions.

vendredi 2 décembre 2011

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